Baloo, le gardien de la loi de la jungle serait bien contrarié de constater qu’une initiative oublie parfois l’essentiel … La petite grenouille s’est attachée au sujet et voilà ce qu’elle nous dit :
La substance d’un métier, ses contraintes et ses avantages se comprennent lorsqu’on le pratique et il est judicieux de former les jeunes. La France manque de ces manuels brillants et croule sous la masse des chômeurs diplômés. Donc, il faut aider l’apprentissage.
En marge de toutes pratiques !
Les Collèges en ont soupé de voir des gosses prétendre au secondaire sans savoir lire ou écrire. Les Profs, ont légitimement l’espoir de faire leur travail et de transmettre un savoir. Ce qui leur était demandé était de trier les gosses, de procéder à la sélection des élites. Du coup on est réellement à côté du sujet ! Le corporatisme enseignant n’aide en rien, d’un côté la volonté de former et dégager l’élite du pays, de l’autre le social et une classe d’age au bac. Rien n’est plus antinomique puisque la réussite du plus grand nombre suppose un aménagement, à la baisse, du niveau. Dans un sens on nivelle par le bas.
Las de l’état de fait, les collèges se débarrassent de leurs rebuts et perdent leurs têtes de classes. Les têtes de classes fuient vers le privé ou les ‘ bons établissements ‘ ( à coups de dérogations ) et pour évacuer les ‘ pas bons ‘ les Conseillers d’Orientation et Chefs d’Etablissements utilisent la ‘ sortie de secours ‘ des pré-apprentissages et apprentissages en alternance.
En ceci les ZEP permettent une sélection anticipée avec le jeu d’une sectorisation primaire, collège, lycée.
Bref, ceux qui n’ont pas déserté le public avant le Collège sont définitivement destinés à la fin de troisième, au brevet pro ou à la fin de seconde. 20 % passeront le cap de la seconde et 5 % de ceux qui ont fait bac + 2 iront au delà. Pour quoi faire ?
Certains reviennent à ces valeurs de l’apprentissage en alternance après le bac ou après un bac + ne débouchant sur rien.
Pour revenir sur le collège, le tri sélectif est essentiellement basé sur l’idée de se séparer des perturbateurs, les autres végéteront jusqu’en fin de troisième à moins de prouver leur motivation. En conseil de classe de cinquième ou quatrième, voire de troisième, l’officiant, chef d’établissement ou adjoint, obtient l’orientation en brevet, sans difficulté, pour les élèves dont il souhaite se défaire. Une fois la décision prise, le choix devient cornélien … Et oui, il est souvent omis de définir ce que peut être le souhait de l’élève ( pressé de s’en débarrasser ) et ‘ l’interview ‘ se limite, trop souvent, à des questions simplistes et des conclusion hâtives : - ‘ Tu aimes quoi ? ‘ - ‘ Bhen aider mon père quand il répare sa voiture ‘ - … Conclusion ? Mécanique auto ! - ‘ Toi, qu’est-ce que tu aimes faire ? ‘ - ‘ Bhen manger ! ‘. - ‘ Et tu fais à manger ? ‘ - ‘ Bhen ouais … ! ‘ - … Conclusion ? Cuisinier !Les nouveaux négriers !